Tenez-les hauts et fermes !

Voyez comme ils sont verts, nos rameaux ! Ils ne ressemblent pas à ces tiges jaunies et fanées qui traînaient sur nos murs ou dans nos vases ! Ils sont beaux de la beauté de la Vie ! Alors, tenez les hauts et fermes, vos rameaux ! Hauts !… Parce qu’ils sont un signe… un signe fort… Le signe d’une vie à acclamer, d’une vie à proclamer. Comme autrefois les habitants de Jérusalem, vous reconnaissez en Jésus celui qui guérit la vie, qui rétablit la vie, qui élève la vie au rang de ce qui est sacré… Bref, en brandissant hauts vos rameaux, vous proclamez que Jésus est le Seigneur de nos vies ; plus encore : le Seigneur de la vie.

Et tenez les fermes ! Parce ce signe de vie doit tenir au milieu des signes de mort, comme un phare dans la tempête… Ils sont si nombreux, ces signes de morts : ils ont pour noms : guerres, maladies, catastrophes, solitudes, exclusions sociales, incivilités, non-sens de l’existence. Ne les laissez pas vous étouffer ! Ne les laissez pas obscurcir l’avenir.

C’est pour cela que vous venez dans votre église : pour les recevoir, ces rameaux. Et les faire bénir en les tenant hauts et fermes dans vos mains.

Puis, vous les rapporterez chez vous. Parce que cette relation avec le Prince de la Vie, vous voulez aussi qu’elle soit haute et ferme dans votre existence. Ces rameaux, accrochés chez vous, à l’entrée de la maison ou de l’appartement, sur un crucifix ou une image, ou posés dans un petit vase, ils vous rappelleront que le Christ est aussi présent chez vous. Que chez vous, il vient se révéler. Et que chez vous, cet Evangile de la Vie peut aussi être vécu et annoncé.

Serrez-les forts dans vos mains. Qu’ils soient comme la main de Dieu dans la vôtre…

Père Thomas Binot, curé.